20081021
il se lève le matin, regarde l'heure, se dirige vers la cuisine d'où sort une odeur de pain grillé beurré par quelqu'un d'autre, de thé au lait entier; une pâte blanchâtre sur les dents plus tard, peau savonnée sous un jet d'eau chaude, fenêtre d'un film de condensation recouverte, coton contre peau peu à peu séchée, puis coton remontant le long des jambes jusqu'au sexe, puis par dessus les épaules, denim recouvrant les jambes jusqu'à la taille, et encore coton du bout des doigts de pied jusqu'aux chevilles, et chaussettes de cuir enlacées; d'un dos de chaise un manteau pris et mis sur les épaules, main gauche dans poche gauche pour tâter que les clefs, le porte-monnaie sont bien là, puis paquet de cigarettes et briquet ramassés de la table de chevet et placés dans poche droite ; pas vers la porte, ou peut-être un baiser puis pas vers la porte, un dernier regard, un regard de chaque jour la dernière fois, et porte ouverte et refermée, et un tour de clefs, et l'air humide d'un matin de rosé ; bruit des marches arrières en créneaux, des cris des éboueurs du matin, des klaxons d'automobilistes pressés, des commérages aux terrasses de café, du bonjour-se sera tout-merci de la kiosquière ; et il marche vers on ne sait où, journal sous le bras gauche, clope aux lèvres, puis entre index et majeur, puis aux lèvres, et ainsi de suite une vingtaine de fois, ou moins si les poumons aspirent plus fort, cela doit dépendre des matins, et yeux perdus d'un qu'on sait ailleurs, dans ses pensées que l'on dirait sans en être certain, et bien que cela n'y changera rien, d'aucuns se demanderont ce qu'il lui passe par la tête, d'autres pourquoi s'est-il vétû ainsi, certains s'offusqueront de ce qu'il ne dit jamais bonjour, tout de ce qui est du quotidien ; et au bout de la rue, tandis qu'il tourne à gauche et disparaît de vue, on se dit sûrement qu'il continue de marcher inflexible à lui même, en se cachant, pour se rassurer sans doute, qu'en fait, on ne puisse le savoir. et qu'en reste-t-il?
plus tard, on ne peut être plus précis, loin de là, à un ordinateur connecté à sacramento ou londres ou paris ou bordeaux ou saint amand-les-eaux ou lille ou madrid ou montréal ou montreuil ou détroit, au bout d'un temps de lecture de moins de deux minutes ou plus on ne sait pas encore, quelqu'un se posera-t-il et qu'en reste-t-il? le problème posé, partira-t-il, pressé par d'autres billets attendant dans netvibes ou google reader ou quelconque programme de ce genre; se demandera-t-il l'utilité d'une telle interrogation banale?
plus tard encore, la précision ne pouvant être en ce cas qu'a posteriori, quelqu'un tapera google analytics dans la barre d'adresse mozilla, qui s'ouvrira directement si il est déjà connecté à son compte google, qui s'ouvrira après identifiant et mot de passe s'il ne l'est pas. et qu'en restera-t-il sera chiffré et sujet à un nombre important de données. et qu'en restera-t-il?
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