auctores quos nunc lectito

A force d'écrire, il arrive qu'on en oublie de parler de ce que l'on a lu.

Je me doute bien - et en même temps sans aucune illusion par rapport au nombre d'entre ceux qui ici s'agrègent, ou pas - que ce que je peux lire n'est d'aucun intérêt pour d'autres que celui qui ici écrit ce qu'il nomme malgré lui son journal.

Il arrive pourtant parfois que l'envie de partager, ne serait-ce que le chemin d'accès à un texte, se fait plus fort que lui. Il se retrouve donc en cet instant, comme en ce temps même, en cette position fort désagréable où il veut poser quelques liens ci-dessous pour que quelques autres y aillent peut-être voir, tout en se disant que cela est un peu lâche. Tenez, prenez vous-même la route si cela vous dit! Voilà ce qu'est un lien. Plutôt qu'une invitation, c'est une manière de faire déguerpir les invités, en les choyant vers un autre lieu ami.

Mais ce soir, c'est ce qui se fera ici. Je vais poser des liens, en espérant que quelques-uns s'y frayent un chemin envers quelque ami.

Mélodie (6) John Troubody

gokkun - douceurs… en maintenance (au noir) Aurélien Marion

impro du matin (chagrin) Charles Pennequin

Un jour, bien prochain je l'espère, j'aurai la joie de poser plus haut, un petit sentier tout boueux qui mènera chez un autre ami qu'aujourd'hui je vis.

Libellés :

- péguy | berry -

- ses pouces aux mûres, d'écolier, petit écolier qui trempe ses petites mains dans l'encre, un petit péguy, et des taches, mûrées, aux bouts de doigts violets | et ta ponctuation et là aussi | tes pipes, tes tubes, mon étouffement | à moi, toi tu te fais mal aux doigts | en mon nom | oui en le tien dit-il -
- il fut des poètes métatroniques qui infligèrent aux corps lacérés du poeïn des meurtrissures terminales |

- je l'entends, dis-tu-je, cet amuïssement du retour, ce versus qui se ploie dans l'abat pourri d'une matière grise ; il se marque en moi, semence de tout ce qu'il nous faudra détruire | contre et aussi cette destruction même | révolution du chaos : le poeïn terminal du désastre -

et il dit: de ces vers nous détruirons le corps électrique | et de ses amas de courants morts nous nous déploierons en lignes de vie ondiques -

derridovitch se laissait viraliser à petites doses | d'homéopathiques et chronolythiques | doses que lui faisait perdre une non-mémoire -


- celle d'avant, d'avant ses lectures de genre qui lui bâtissaient une mémoire neuve -
et péguy encore | charnel dialogue - et moi lis-je | et toi dis-tu | disons nous - oui, toujours la simplicité - je vous en prie | s'il vous plaît - mystique des politesses | en effet pensent-ils | ils nous prient - il - nous - prie | qui n'est pas dire pour | au contraire -
et clio dit-elle | elle dit clio dit que | ou je lis clio dit dit-elle | boole - toujours lui | pas lui dis-tu | pas lui lis-je | sa logique c'est à dire une - parmi d'autres | ils l'oublient que trop souvent | ou préfèrent l'oublier | et l'oublient de bon coeur - ou pas | une péguyboole | c'est-à-dire? - une hypothèse | sidoli et ses péguybooles riemaniennes | que lis-je dites-vous penses-tu | il dit qu'ils pensent qu'il est fou | ah la folie! | oui, toujours elle | elle toujours païenne | pas encore charnelle | non, elle, c'en sera une autre | différente bien que tirée des mêmes restes | comme soupe et salade d'un même roti de poulet | oui | mais ils oublient qu'elle dit clio dit | clio dit : déjà sidoli perçait sous tomas© | dit-elle | et véronique | comme la petite, la petite bloy qui dit pater noster | en son sommeil en danemark | au - non, en dit-il | en danemark en son sommeil une petite véronique qui dit pater noster | récitant en son sommeil en danemark | et déjà véronique charnelle | encore une véronique | et une véronique un peu moins petite vivant - plus tard, après une balle dans une tête dans un champ de la marne, en l'an 1914 | un champ d'honneur dirent-ils | à villeroy - 7 rue André TheurietXavier Lenormand, à bourg-la-reine, et disant sans doute encore pater noster - en une maison où un autre écrivit une véronique qui disait, elle: pater noster vir fortis est | bien plus braves ces hommes que des héros | aux puissances simples, d'une faiblesse charnelle justement | d'une faiblesse telle qu'un crâne jamais à une balle ne résistera | et une mort | et l'honneur dirent-ils, et clio le constata | et les historiens épuisèrent ce qu'elle constata qu'il contestait, cet écriveur de véronique | et une véronique écrite et une vivante et toutes deux en cette même demeure de bourg-la-reine | mort à villeroy pour une famille de bourg-la-reine | et d'autres | mais ils oublient disent-elles | véronique et clio sur ce point d'accord | qu'on oublie | à force de mémoire | à force de mémoires ils l'épuisèrent et il s'en fut à villeroy | et les mûres poussant | et un champ lieu d'une rencontre d'acier contre chair puis contre crâne puis en cervelle | il eut ajouté acier allemand | et son successeur à bourg-la-reine eut dit prussien car tels étaient ses allemands à lui | en une rue tant de choses dites | écrites même | dans les ténèbres mêmes | dernier domicile maudit pour l'un comme l'autre | et moi qui vient lire lis-je à ta lettre | ou à la mienne que tu as dite | à force | comme une ponctuation trop forte, musclée d'être en position centrale - telle cette autre neudite de la véronique écrite : - nous n'avons qu'à lire ; le texte de l'évènement. -

Libellés :

Creative Commons License
lignesdefuites.blogspot.com by tomas sidoli is licensed under a Creative Commons Attribution-Noncommercial-Share Alike 2.0 France License.
Based on a work at lignesdefuites.blogspot.com..